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 Sentiments Interdits de Audra Adams

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joany13
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MessageSujet: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:39

Petite ligne a lireSentiments Interdits de Audra Adams Etoile5

Chapitres : 1

— Vous êtes arrivée, madame.
Johanna Ross regarda avec incrédulité l’immense maison à façade de temple grec. Le chauffeur se trompait certaine-ment. Elle vérifia l’adresse sur le papier qu’elle tenait à la main, et regarda la plaque de cuivre qui brillait sur l’un des piliers de la majestueuse demeure de style colonial.
C’était bien le même nom : « Park House ».
Le chauffeur avait quitté son volant pour sortir du coffre le sac de marin de la jeune femme. En le lui tendant, il eut un geste du menton vers la maison, la dernière d’une des avenues les plus résidentielles de Trenton, dans le New Jersey.
— Quelle magnifique demeure ! remarqua-t‑il.
— Je n’arrive pas à y croire, murmura Johanna en cher-chant dans une poche de son jean le montant de la course.
Elle rougit en voyant le chauffeur compter les billets et les pièces.
— Je suis désolée, dit‑elle, le pourboire n’est pas très important, mais je n’ai pas assez d’argent pour me montrer plus généreuse.
L’homme eut un geste négligent des épaules et, désignant de nouveau la maison devant laquelle il avait arrêté son taxi, il remarqua :
— Peut-être que pour vous, m’dam’, la chance est en train de tourner ?
— Peut-être, admit‑elle.
Elle passa la courroie du sac sur une de ses épaules et, après un signe d’adieu au conducteur, elle monta les marches conduisant au large portique.
Avant de s’y engouffrer, elle leva la tête et regarda le ciel sans nuages. C’était une magnifique journée de fin d’été.
Et pour elle, un nouveau départ dans la vie.
Elle se demanda, et ce n’était pas la première fois, ce que Jeff aurait pensé de sa décision. Sans doute l’aurait‑il ap-prouvée. Jeff savait que son frère n’avait jamais connu de soucis financiers. En secret, il le jalousait et le détestait mais, en public, il vantait la réussite de son aîné.
Fille unique, Johanna n’avait jamais compris la rivalité entre les deux frères. Une sorte de relation amour-haine unis-sait Jeff et Michael Ross. Elle les connaissait depuis le jour où ses propres parents, mutés en Pennsylvanie, s’étaient installés dans une maison voisine du manoir des Ross. A l’époque, elle n’était encore qu’une enfant de dix ans mais, tout de suite, des liens d’amitié s’étaient créés entre les deux familles, au point qu’il leur arrivait de fêter ensemble les anniversaires et même les fêtes de Noël.
Michael était alors un étudiant doué, sérieux et travail-leur. Jeff, un garçon bohème, ironique et drôle. Quand ils se chamaillaient, Johanna les écoutait d’une oreille distraite, sans jamais prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre.
Et finalement, elle avait épousé Jeff. Le couple s’était aussitôt envolé vers la côte californienne.
Huit années de vie cahotique…
La famille s’était dispersée. Une fois ses diplômes en poche, Michael avait repris à Trenton le cabinet d’import-export de son père. Johanna se souvenait qu’un hiver, Jeff et elle étaient revenus passer les fêtes de Noël en Pennsylvanie, dans le manoir de ses beaux-parents, Arlène et Steve Ross. Cette année-là avait été pénible pour la jeune femme. Quelques mois plus tôt, elle avait perdu son père, puis sa mère. Et le fait de voir la maison de son enfance à présent habitée par des étrangers l’avait profondément affectée.
Michael les avait rejoints, seul, pour quelques heures. Pendant tout le temps de sa visite, l’estomac noué, Johanna avait mesuré la différence entre les deux frères. Impeccable dans son costume de ville, Michael était l’antithèse de son frère. Jeff ne se plaisait qu’en blouson de cuir sur un jean effrangé et une chemise ouverte au col. Ils avaient toujours été ainsi, se différenciant l’un de l’autre dans une sorte de défi permanent…
Elle pénétra sous le large portique, mais comme elle ne se sentait pas complètement prête à affronter Michael, elle posa son sac de marin sur le sol et fouilla dans les poches de son jean à la recherche de cigarettes. Il ne lui en restait qu’une. C’était juste ce qu’il lui fallait pour se détendre. A la diffé-rence de Jeff, Michael ne fumait pas, et elle était sûre qu’il désapprouverait une aussi mauvaise habitude.
Elle haussa les épaules en se disant que sa réprimande ne serait qu’un détail à côté des calamités qui s’étaient abattues sur elle comme un déluge.
Elle alluma sa cigarette, en inhala une longue bouffée tout en éteignant l’allumette d’un souple mouvement du poignet.
Elle allait jeter celle-ci sur le sol, mais arrêta son geste à temps. Elle ne pouvait tout de même pas salir le magnifique dallage en marbre blanc du portique ! Sans hésiter, elle four-ra l’allumette éteinte dans une de ses poches.
Fumer l’avait toujours détendue. Or, en ce moment, elle avait l’impression que chaque bouffée mettait encore un peu plus ses nerfs à vif. De sa vie, elle ne s’était jamais sentie aussi fébrile.
C’était absurde, bien sûr. Elle connaissait Michael depuis toujours et, depuis toujours, elle avait été une de ses fer-ventes admiratrices. Elle avait même, jadis, été amoureuse de lui comme on peut l’être à dix-sept ans. Et il y avait eu cette nuit d’été si brûlante…
Mais tout cela appartenait au passé. Alors pourquoi, après tant d’années, le souvenir de cette folle nuit amenait‑il encore sur ses lèvres une crispation de chagrin, tandis qu’une rougeur enfiévrait son front ? Ses émois d’adolescente, elle les avait perdus au cours de son mariage avec Jeff. Et pendant tout ce temps, bien que Michael et elle fussent toujours restés sur la réserve, ils avaient entretenu, à distance, d’amicales relations téléphoniques.
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joany13

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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:40

Michael était son beau-frère, mais aujourd’hui il était dif-ficile de penser à lui en ces termes.
Il avait probablement conservé cet air altier, vaguement arrogant, qu’elle lui avait toujours connu. Mais elle lui était reconnaissante de son offre. S’il ne lui avait pas adressé un message lui proposant de devenir l’intendante de Park House, Dieu seul sait ce qu’elle serait devenue !
Elle tira une dernière bouffée de sa cigarette et chercha un endroit pour se débarrasser de son mégot. L’écraser sur les dalles était impensable. Elle préféra aller le jeter sous un banc de pierre à l’extrémité de la galerie. Ensuite, elle revint devant la porte d’entrée. Elle appuya sur la sonnette, écouta le carillon résonner à l’intérieur. Personne ne répondant, elle pressa le bouton encore et encore.
De toute évidence, il n’y avait personne dans Park House.
Elle essaya de se rappeler les termes exacts du message et conclut qu’elle s’y était rigoureusement conformée. Elle regarda la montre à son poignet. 6 heures. Elle était dans les temps, ce qui était tout de même une performance, après avoir traversé les Etats-Unis en avion, d’ouest en est.
Elle sonna encore une fois sans plus de succès. Michael n’était pas chez lui.
Agacée, elle donna un coup de pied dans la porte. L’envie la tenaillait de s’en aller. Mais sans argent, où irait‑elle ? Tout ce qu’elle possédait se trouvait dans son sac de marin : des vêtements, quelques livres, ses affaires de toilette et des cassettes enregistrées. Maigre capital ! Elle n’avait pas la plus petite idée de ce qu’elle pourrait faire, mais ne s’en alarmait pas pour autant. Elle se sortirait de cette situation comme elle s’était toujours sortie des épreuves que le ciel lui avait envoyées.
De toutes les épreuves ?
L’image du drame qu’elle avait vécu traversa son esprit et elle frémit, tandis que les remords revenaient en foule.
Si seulement la pluie n’avait pas inondé la route, cette nuit-là !
Si seulement elle ne s’était pas violemment disputée avec Jeff !
Si seulement elle avait caché les clés de la voiture !
Si seulement…
Tout le passé surgissait avec des images si terrifiantes qu’elle se sentit brusquement en sueur. Elle revoyait les voitures de police, l’ambulance, l’épave sur la dépanneuse… Elle pensait au secret qu’elle avait dû dissimuler à la fa-mille…
« Assez ! » se morigéna-t‑elle en silence. Il lui fallait ou-blier le passé, ne plus jamais évoquer ce drame, aller de l’avant avec courage et entamer une nouvelle vie dans le New Jersey…
Après un dernier coup d’œil à sa montre, Johanna ras-sembla ce qui lui restait d’énergie et fit appel à son bon sens. Si Michael, toujours si scrupuleux, lui avait donné rendez-vous aujourd’hui en fin d’après-midi, c’était donc qu’il l’attendait.
A tout hasard, elle tourna le bouton de la porte et, ô mi-racle, celle-ci s’ouvrit !
— Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ! s’exclama-t‑elle à voix haute en soulevant son sac.
Elle le posa sur le dallage à l’intérieur de la maison et re-ferma le battant derrière elle.
Le hall en rotonde était vaste, frais, surmonté d’un dôme digne d’une cathédrale. Quelques lucarnes, haut perchées et munies de vitraux, l’éclairaient en colorant de lueurs vives les rayons de soleil qui les traversaient.
C’était magnifique et presque envoûtant.
Johanna sourit. Son premier sourire depuis bien long-temps.
Elle regarda autour d’elle. La maison de Michael était en-core plus luxueuse que les descriptions que lui en avait faites sa belle-mère, lorsque les deux femmes s’étaient télé-phoné. Arlène Ross lui avait affirmé que la maison de son fils aîné était la plus belle de Trenton, mais comme Arlène exagérait toujours, Johanna ne l’avait qu’à moitié crue.
A droite, une double baie vitrée menait à la salle à manger aux murs ornés de belles boiseries en chêne. A gauche, une double porte semblable donnait accès à une enfilade de salons au sol recouvert d’une épaisse moquette couleur champagne. De nombreuses fenêtres encadraient les arbres d’un parc touffu. Des lustres en cristal pendaient des pla-fonds moulurés. Un des salons, le plus vaste, s’ornait d’une immense cheminée, dont le marbre rouge, veiné de gris, luisait sous le soleil.
« Superbe ! » murmura Johanna.
En même temps, la surprise la clouait sur place. Toutes ces pièces étaient vides, sans un meuble, sans un tableau.
Songeuse, Johanna en chercha la raison. Elle se souvenait que Jeff, toujours railleur, se gaussait souvent de la bou-geotte de ses parents.
— Depuis qu’ils sont à la retraite, disait‑il, ils deviennent à moitié nomades. Dès qu’un appart’ se libère dans les envi-rons chic de Whitney, ils s’y installent avant même d’y avoir fait venir leur mobilier…
Michael habitait ici depuis deux ans. Avait‑il hérité, en l’aggravant, de la manie de ses parents ?
Laissant son sac dans le hall, Johanna partit à la recherche de la cuisine. Elle la trouva à l’arrière de la maison. C’était une vaste pièce carrelée, éclairée par deux fenêtres, et qui se prolongeait sur le parc par une immense terrasse.
Au moins la cuisine était‑elle superbement équipée. Une longue table de ferme en occupait le centre. Des appareils ménagers, ultramodernes, voisinaient avec un énorme billot de boucher, sur lequel un mouton entier aurait pu être dé-coupé. Un râtelier d’écurie ornait l’un des murs. Sur un autre était accrochée une batterie de casseroles en cuivre qui brillaient comme des petits soleils et qui, apparemment, n’avaient encore jamais servi.
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:45

La cuisine communiquait avec une grande pièce qui avait dû tenir lieu d’office au temps où la maison nécessitait un nombreux personnel mais qui, à présent, avait été transfor-mée en débarras. Il y avait là, devant une jolie cheminée en pierre, une foule d’objets hétéroclites : de vieux postes de radio et de télévision, des coussins multicolores, des meubles de jardin, des caisses de livres et même un divan défraîchi.
Perplexe, Johanna revint dans le hall. Comment Michael pouvait‑il vivre ici ? Certes, la maison était superbe, mais ce n’était qu’un écrin vide.
Venant des lucarnes, la lumière colorée éclairait un ma-jestueux escalier à double révolution. Elle en gravit lente-ment les marches jusqu’au premier étage. Le palier, semi-circulaire, formait comme un balcon au-dessus du hall. Il donnait accès à plusieurs portes, toutes fermées.
Johanna en ouvrit une au hasard et jeta un bref coup d’œil à l’intérieur. Moquettée de bleu roi, mais sans le moindre meuble, la pièce était probablement destinée à devenir une chambre.
La jeune femme alla jusqu’à la seconde porte et l’ouvrit sans l’ombre d’une hésitation.
Cette fois, la pièce était meublée. Un large lit à colonnes trônait au centre. Il y avait aussi une table, deux bergères et une grande armoire de style oriental, en cèdre sculpté. Des vêtements masculins étaient jetés en vrac sur le lit. Une porte entrebâillée laissait apercevoir les placards ouverts d’une petite pièce servant de dressing.
Johanna était sur le point de sortir pour continuer son ex-ploration, lorsqu’elle perçut l’écho d’un bruit venant du fond de la chambre, pourtant déserte. En examinant les murs, elle découvrit une porte qui se confondait avec les lambris de la cloison.
Elle alla l’entrouvrir avec précaution. La porte communi-quait avec une salle de bains.
Une serviette nouée autour des reins, un homme achevait de se raser devant le lavabo. Une petite partie de son visage disparaissait sous un reste de mousse. Ses cheveux, noirs et épais, brillaient, encore humides de la douche.
Sans écarter davantage le battant, Johanna l’observa un moment avec l’impression d’agir en voyeur. Elle était cer-taine que, de l’endroit où il se trouvait, il ne pouvait aperce-voir la porte de la chambre, même par le truchement du miroir.
La jeune femme n’en finissait pas de s’étonner. Etait-ce bien Michael qu’elle avait devant les yeux ? Depuis quand était‑il devenu ce superbe athlète aux muscles longs, aux épaules larges, à la peau bronzée ? Elle gardait le souvenir d’un homme toujours soigné, certes, mais plutôt maigre et peu sportif. Sentant sa gorge devenir sèche, elle déglutit avec peine.
Michael se déplaça légèrement et son regard fixa un autre miroir qui, lui, reflétait la porte.
Aussitôt, il se figea, puis, se retournant lentement, il re-garda l’intruse avec une stupeur telle qu’il en resta muet un moment.
Johanna ouvrit alors la porte en grand.
— Hello, Michael !
— Mais qui diable êtes-vous ?
Il dardait sur elle ses yeux d’un bleu dur et, soudain, une étincelle les anima.
— Johanna ?
Elle savait qu’elle avait pris un peu de poids depuis la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés, mais avait‑elle vieilli au point de ne plus être reconnaissable ?
Brusquement mal à l’aise, elle sentit une rougeur traîtresse lui échauffer le visage. Désemparée, elle balbutia :
— J’ai… j’ai sonné plu… plusieurs fois.
— Seigneur ! s’exclama-t‑il. Mais tu es si… si différente !
— Tu as changé, toi aussi.
Il passa une main sur son torse, se souvint qu’il était à moitié nu et grimaça, tandis que, les paupières mi-closes, il la détaillait à distance comme on examine un tableau.
Leurs yeux se rencontrèrent. Johanna retrouva dans le re-gard d’un bleu de glacier l’arrogance d’autrefois. Aussitôt, elle recouvra son assurance et s’aperçut qu’il lui posait une question pour la seconde fois.
— Comment vas-tu ?
— Très bien, répondit‑elle.
Il lui décocha un petit sourire vaguement condescendant et expliqua :
— Je viens juste de rentrer. Tu as de la chance de me trouver, car je ne t’attendais que la semaine prochaine.
— Ton message me demandait de venir ce dimanche-ci.
— Non, l’autre.
— Tu te trompes…
— Alors, n’en parlons plus, trancha-t‑il en prenant une serviette pour essuyer le reste de mousse sur son visage.
— Tu peux prétendre ce que tu veux, riposta Johanna, je me souviens du télégramme à la virgule près. Tu l’as expédié jeudi dernier par la Western Union, et il disait : « A dimanche prochain 18 heures. »
— Alors, c’est la compagnie qui a commis l’erreur.
— Mon arrivée te poserait‑elle un problème ? s’inquiéta-t‑elle.
— Non, naturellement, non…
Il passa devant elle pour revenir dans sa chambre. Au mi-lieu de la pièce, il se retourna et ajouta d’un ton léger :
— Nous nous débrouillerons.
— Pardon ?
— Oublie ça. Pourquoi ne vas-tu pas m’attendre au rez-de-chaussée ?
Tout en parlant, il était entré dans la penderie, dont il avait repoussé la porte. Une minute plus tard, il en ressortait en pantalon de ville, une main tenant une chemise encore pliée et l’autre, la serviette qui avait masqué en partie sa nudité.
— Tu n’as pas entendu ?
— Mais… Michael…
— J’ai besoin d’être seul pour m’habiller, Johanna. Peux-tu comprendre cela ? demanda-t‑il d’un ton bref.
Elle ouvrit la bouche et la referma sans avoir protesté. La patience n’étant pas une de ses vertus, elle retrouvait avec irritation le garçon qui, d’un mot ou même d’un simple regard, possédait un singulier talent pour remettre les gens à leur place.
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:46

Non, décidément, Michael n’avait pas changé. Il était toujours aussi autoritaire… et toujours aussi beau, avec sa haute taille, ses traits aristocratiques, ses yeux bleus et sa chevelure noire, soyeuse, d’une coupe impeccable. Mais il entendait être obéi selon les règles qu’il avait tracées. Il s’était toujours montré brillant, et son esprit semblait avoir une longueur d’avance sur celui du commun des mortels. Dès qu’un problème était exposé, il en trouvait la solution avant tout le monde.
Il bouchonna la serviette et, d’un geste précis, l’envoya au milieu de la salle de bains.
— Eh bien, Johanna, ne reste pas là, figée comme une statue.
Elle lui tourna le dos et se dirigea vers le palier.
— D’accord, je t’attends en bas, dit‑elle.
En souvenir du passé, pour la taquiner, il émit un petit gloussement de satisfaction, juste assez haut pour qu’elle l’entendît.
Mais elle quitta la pièce sans se retourner et claqua le bat-tant derrière elle.
Michael s’assit sur le bord du lit et respira à fond, en es-pérant que son pouls retrouverait rapidement un rythme normal. Certes, l’arrivée prématurée de Johanna l’avait surpris, mais son émotion dépassait de loin ce à quoi il s’était attendu. La jeune femme qu’il avait découverte quelques instants plus tôt dans l’encadrement de la porte n’était plus celle dont il se souvenait.
Pendant des années, alors qu’il habitait encore chez ses parents, elle avait été sa voisine la plus proche. Il l’avait vue grandir, devenir une douce jeune fille, jolie et fière. Il y avait en elle un mélange de volonté et de vulnérabilité. Cette image-là s’était gravée dans son esprit… jusqu’à la nuit de la surboum…
— Oh, là, mon garçon, du calme ! murmura-t‑il. C’est une vieille histoire qui remonte à l’époque des dinosaures. Chasse-la de ta mémoire et reprends pied dans la réalité !
Mais la réalité n’était pas plus gaie.
Il acheva de s’habiller en se traitant d’idiot. Pourquoi, sur le moment, n’avait‑il pas reconnu Johanna ?
Elle avait changé, certes, mais ses cheveux étaient tou-jours blonds et lisses, ses yeux noisette toujours aussi im-menses et allongés vers les tempes. Si elle avait pris un peu de poids, ce n’était pas à son désavantage, car elle avait toujours été d’une minceur de mannequin. Le fin visage en forme de cœur avait perdu ses creux, et n’en était que plus attrayant.
Au fond, elle était exactement telle qu’il l’avait imaginée, jadis, lorsqu’elle aurait vingt-six ans.
Etait‑il prêt, aujourd’hui, à oublier sa vieille amitié pour elle, et à la traiter comme une employée ?
Il se souvenait de leur dernier Noël passé ensemble, chez ses parents. Jeff et Johanna étaient restés des années sans revenir en Pennsylvanie. Bien que tous les membres de la famille eussent toujours gardé entre eux des contacts télé-phoniques, la vie les avait séparés les uns des autres. Mi-chael se doutait des raisons qu’avait Jeff de vouloir conser-ver une distance entre eux. Celles-ci dataient du temps loin-tain où les deux frères n’étaient encore que des enfants. Michael travaillait bien en classe et réussissait tout ce qu’il entreprenait, tandis que Jeff ne faisait rien et échouait la-mentablement à ses examens, ce qui l’aigrissait considéra-blement. Il en voulait à la terre entière, et plus particulière-ment à son aîné.
Mais Jeff – du moins Michael l’espérait‑il – n’avait ja-mais rien deviné des sentiments de son frère pour leur jeune voisine.
Depuis toujours, Arlène et Steve Ross essayaient de don-ner, autour d’eux, l’image d’une famille unie. Or, le plus souvent, entre les quatre murs de leur demeure, retentissait l’écho de règlements de comptes. Chaque discussion entre les deux frères tournait à l’orage. Leur dernier Noël, quatre ans plus tôt, avait été particulièrement pénible. Aussi Mi-chael s’était‑il juré de ne plus jamais participer à une réu-nion de famille. Il était bien décidé à prétexter des rendez-vous urgents ou des voyages d’affaires, tout, plutôt que de se retrouver en présence de Jeff.
Et maintenant, Jeff n’était plus de ce monde…
La pensée de l’accident continuait de le hanter comme s’il y avait assisté ou, pire, comme s’il avait eu les moyens de prévoir un tel drame et de l’empêcher.
C’était ridicule, bien sûr. Il habitait à plus de quatre mille kilomètres, et son style de vie était totalement différent de celui de Jeff. Mais les sentiments de culpabilité, telle une mauvaise herbe qui pousse dans l’esprit, n’obéissent à aucun raisonnement. Michael les combattait depuis le jour où il avait laissé Jeff épouser Johanna. Un regret, doublé d’un pressentiment flou et persistant, l’avait tourmenté à tel point qu’il était sûr qu’un jour ou l’autre un drame se produirait.
Le drame avait eu lieu, et il s’en sentait presque respon-sable.
Certes, personne n’a le don d’arrêter le destin. Mais au moins pouvait‑il, maintenant, aider la jeune femme. Il le ferait pour Johanna, bien sûr, mais aussi pour Jeff et pour lui-même, afin de soulager sa conscience.
Un peu plus tard, il retrouva Johanna dans la cuisine. Elle grignotait de petits cubes de fromage destinés à l’apéritif.
— Excuse-moi, mais je meurs de faim, dit‑elle.
— Sers-toi, je t’en prie… Mais comme je ne t’attendais que la semaine prochaine, tu ne vas trouver que bien peu de provisions ici.
— J’ai déjà découvert qu’effectivement, chez toi, il n’y avait que peu de choses, répliqua-t‑elle en désignant d’un geste large l’ensemble du rez-de-chaussée.
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:46

Michael ouvrit le réfrigérateur et en sortit une bouteille de soda.
— En veux-tu ?
Elle acquiesça. Il prit deux verres dans un meuble et les posa sur la table en ajoutant :
— J’espère que, dès demain, tu pourras te charger du ra-vitaillement.
— Naturellement. Cela fait partie du travail d’intendance. Pourquoi n’as-tu pas meublé le rez-de-chaussée ?
— Pas eu le temps, répondit‑il brièvement.
— Tu pouvais faire appel à un décorateur.
— J’ai essayé, mais dans cette ville les décorateurs sont surchargés de commandes et aucun d’eux n’a encore pu venir.
Elle prit le verre plein qu’il lui offrait, observa son visage et remarqua le pli entre les sourcils.
— J’ai l’impression que tu ne me dis pas la vérité. Que t’est‑il arrivé, Michael ?
Comme il ne répondait pas, elle insista :
— Allez, raconte-moi tout !
Il avala une gorgée de soda, posa son verre sur la table et avoua :
— Je peux seulement préciser qu’ elle s’est montrée plus apte à me dépouiller qu’à apporter ses propres meubles.
— Qui ? Une fille que tu fréquentais ?
— Oui.
— Qui était-ce ?
— Cela n’a plus aucune importance.
— Tu es resté longtemps avec elle ?
Johanna s’étonnait de sa curiosité, mais c’était plus fort qu’elle. Michael en train de se laisser dépouiller, le fait lui paraissait incroyable.
— Longtemps, non…, répondit‑il après un silence.
— Si je comprends bien, cette liaison t’a tout de même posé un sacré problème.
— Tu peux le dire ! Mais c’est le passé, n’en parlons plus…
Il prit de nouveau son verre qu’il serra nerveusement dans sa paume.
« Après tout, sa vie privée ne me regarde pas », se disait Johanna en l’observant.
Mais alors qu’en temps ordinaire elle était parfaitement maîtresse d’elle-même, elle s’étonnait de s’être montrée aussi indiscrète.
— Désolée, murmura-t‑elle.
— Ton étonnement est normal.
— J’ai l’impression d’avoir outrepassé les limites de mes nouvelles fonctions.
— Mais non ! répliqua-t‑il. Je suis d’ailleurs prêt à ré-pondre à d’autres questions.
Leurs yeux se rencontrèrent. Ils échangèrent un sourire, puis restèrent un moment silencieux, avant que Michael ne reprenne d’une voix sourde :
— Je devine que tu as dû passer des heures difficiles, après l’accident. Es-tu complètement remise ?
— Oui. J’ai enfin retrouvé mon équilibre.
— La police a-t‑elle réussi à mettre la main sur l’autre type ?
— Quel type ?
— Le chauffard qui a causé l’accident avec son camion.
Johanna dut faire un violent effort pour que son trouble ne transparût sur ses traits. Afin de préserver la mémoire de Jeff, elle avait donné à la famille une version totalement transformée du drame. Elle devait s’y tenir.
— Non, dit‑elle en baissant la tête sur son verre. Le chauffard n’a jamais été retrouvé.
— Tu m’en vois navré, dit Michael. Je ne suis jamais re-tourné en Californie. Je sais que j’aurais dû, mais…
— Ne t’excuse pas. Tu es un homme d’affaires très occu-pé, et je me doute que tu ne disposes d’aucun loisir.
— Exact. Les affaires, toujours les affaires… Elles dévo-rent ma vie et je serai soulagé si tu te sens assez forte pour m’aider à entretenir cette maison.
Elle posa une main amicale sur son bras.
— Merci, Michael, merci pour tout.
— Mais non, ne me remercie pas. Ce que je fais est tout naturel.
En quelques mots, tout était dit. A la brièveté du ton, Jo-hanna comprit que, même si elle se sentait son obligée, elle ne devait pas manifester trop de reconnaissance.
Ella alla jeter la bouteille vide dans une petite poubelle, tandis que Michael inventoriait le contenu de l’armoire aux provisions.
— Inutile d’aller au restaurant. Le dimanche soir, à moins d’avoir retenu une table, tous les établissements sont pleins. Nous mangerons des pâtes. Tu aimes ça ? demanda-t‑il.
— Oui, beaucoup.
Il sortit d’un placard une banale casserole en émail ainsi que tous les ingrédients nécessaires à la confection de spag-hettis à l’italienne.
— Laisse-moi faire, dit Johanna en essayant de l’écarter du plan de travail.
— Non, ce soir, tu es mon invitée. Demain seulement, tu prendras ton service.
Elle s’assit en s’efforçant de se détendre.
Tout en s’affairant devant la cuisinière électrique, Mi-chael parlait de ses parents qui s’apprêtaient à partir en croi-sière dans les Caraïbes. Des paroles banales qui le proté-geaient de questions gênantes.
Quand le plat fut prêt et le couvert dressé sur la grande table de chêne, Michael vint s’asseoir en face de Johanna et ils commencèrent à manger en silence. Entre deux bouchées, ils s’observaient mutuellement. Johanna sentait entre eux une certaine contrainte, comme si ni lui ni elle n’osait abor-der les sujets dérangeants.
Michael avait prévu cette gêne. Il n’avait pas vu la jeune femme depuis si longtemps qu’elle était presque devenue une étrangère ; et il sentait que, de son côté, elle restait sur la défensive. Les questions concernant le passé avaient tou-jours été soigneusement éludées. Michael n’avait jamais rien su de la vie de couple de son frère et de sa belle-sœur.
— Au fond, nous ignorons tout l’un de l’autre, dit‑il soudain.
Johanna le regarda et abaissa aussitôt les yeux sur le [Mot Censuré]L'admin en sera averti !-tenu de son assiette.
— C’est vrai, admit‑elle. Du reste, je ne me rappelle pas que nous ayons jamais eu une vraie conversation.
Il approuva d’un signe de tête. A ce moment, les images d’une lointaine nuit d’été traversèrent son esprit. Il les chassa et dit d’un ton un peu solennel :
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:47

— Nous allons conclure un pacte. Aucun sujet ne doit être tabou entre nous ; ainsi, nous nous sentirons plus à l’aise.
— Mais je suis à l’aise avec toi, Michael.
Et son regard disait clairement :
« Ne me pose aucune question. Ainsi, je ne serai pas obligée de te mentir. »
Certains secrets ne devant jamais être divulgués, il était impossible qu’elle lui ouvrît complètement son cœur.
Toutefois, comme Michael ne semblait pas réceptif à ce genre d’avertissement, Johanna, pour se montrer conciliante, lui sourit et approuva sa proposition.
Après un dessert de fruits, ils débarrassèrent la table en-semble. Dès qu’assiettes et couverts furent rangés dans le lave-vaisselle, Michael descendit à la cave et en revint avec une bouteille de pinot qu’ils allèrent déguster sur la terrasse.
Le jour déclinait. Entre les branches feuillues des arbres, le ciel prenait des tons orangés. Michael avait sorti les meubles de jardin et servi le pinot blanc dans des verres en cristal gravé.
L’œil rêveur, Johanna concentrait son attention sur une trouée dans le parc. Celle-ci laissait apercevoir l’horizon au-delà de la Delaware River.
— J’avais oublié à quel point les montagnes sont belles, par ici, murmura-t‑elle.
Michael la regarda avec autant de surprise que d’inquiétude.
— Quelles montagnes ? Les crêtes les plus proches sont à plus de cinq cents kilomètres à l’ouest.
— J’en devine les silhouettes. Ce sont celles de mon en-fance… De notre jeunesse, précisa-t‑elle.
— Tu en avais de semblables en Californie.
— Oh, non… Là-bas, elles sont arides et leurs sommets sont chauves. Je me souviens que, de notre maison sur les pentes des Appalaches, je ne voyais que des prés et des forêts.
Après un silence, Michael remarqua :
— Je me suis toujours demandé pourquoi, à la mort de tes parents, tu n’étais pas revenue habiter leur maison avec Jeff.
— Il refusait de quitter la Californie.
Michael ne l’interrogea pas plus avant. En ce moment, ce genre de question, tout comme l’image de son frère, ravivait encore de trop douloureux souvenirs.
Johanna continuait de regarder au loin. Son verre à la main, Michael se pencha vers elle par-dessus la table de jardin. Il était soudain si près qu’elle sentait son haleine lui caresser le front. Pendant un moment, elle pensa qu’il allait l’embrasser. Mais il semblait hésiter sur l’attitude à adopter.
Et soudain, gentiment, de sa main libre, il lui repoussa derrière l’oreille une longue mèche de cheveux blonds qui cachait une partie de son visage. Puis il leva son verre et, avec une chaleur inhabituelle dans la voix, il déclara :
— Buvons à ta santé, chère Johanna, et sois la bienvenue à Park House !
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:49

Le matin suivant, le soleil brillait haut dans le ciel lorsque Johanna s’éveilla. Elle avait la migraine et la bouche sèche. Sa tête était si douloureuse qu’elle mit un moment avant de pouvoir rassembler ses souvenirs.
Sa conscience revenue, elle se sentit plus mortifiée qu’elle ne l’avait jamais été. L’humiliation que Michael lui avait infligée, jadis, en la priant d’oublier à jamais leur folle nuit d’amour, lui semblait dérisoire à côté de ce qu’elle éprouvait en ce moment.
Elle se demandait pourquoi Michael avait conservé ce maudit canapé. Il avait parlé de sentimentalité. Elle ne put retenir un petit sourire amer en se disant qu’il considérait plutôt ce siège comme un trophée. C’était probablement la première fois que ce garçon de vingt-deux ans, à la morale rigide, avait eu l’audace de déflorer une jeune oie blanche en admiration devant lui…
Avec d’infinies précautions, pour éviter d’amplifier son mal de tête, elle se releva sur un coude et regarda sa montre. 10 heures ! Dieu merci, Michael était parti depuis longtemps… Elle se rappelait qu’il avait un rendez-vous important, ce qui était exceptionnel car, en général, les bureaux de l’entreprise étaient fermés le samedi.
Rejeter drap et couverture pour se lever obligea Johanna à un effort considérable. Elle se traîna jusqu’à la salle de bains et avala deux cachets d’aspirine.
Ce qu’elle découvrit en se regardant dans le miroir ne la réconforta pas. Ses paupières étaient gonflées. Jusqu’à 3 heures du matin, elle n’avait cessé de pleurer. A plusieurs reprises, Michael était venu frapper à sa porte. A ces mo-ments-là, elle enfouissait son visage dans l’oreiller pour étouffer ses sanglots.
Elle se doucha rapidement. Enveloppée d’un peignoir de bain, elle revint dans sa chambre et découvrit jean, pull et sous-vêtements éparpillés aux quatre coins de la pièce. Or, elle avait beau réfléchir, elle ne se souvenait pas à quel moment elle les avait ôtés. Ce devait être l’effet du brandy ! Le petit verre d’alcool avait été la cause de son euphorie. Ce qui avait suivi n’était plus dans son esprit qu’un mélange d’images floues. Une seule se détachait du lot : le visage méprisant de Michael lorsque ce dernier lui avait jeté à la tête ses quatre vérités… ou du moins les vérités qu’il s’était imaginées.
Sa migraine commençait à s’apaiser. Elle ramassa et mit de côté ses vêtements de la veille. Curieusement, elle avait pris soin d’étaler sur un fauteuil la parure bleu pâle. Elle la prit et en caressa le tissu soyeux, avant de la plier soigneu-sement dans un des tiroirs de la commode. Malgré son ressentiment envers Michael, elle n’était pas assez sotte pour passer sa colère sur ce magnifique vêtement. Elle continuerait de l’admirer, même si elle se promettait de ne plus jamais s’en parer.
Elle choisit dans ses vieilles hardes un jean et un T-shirt qui avaient appartenu à Jeff. Aujourd’hui, elle éprouvait le besoin de rendre ainsi un hommage à celui en qui elle avait cru pendant si longtemps. Elle ne gardait pas que de mauvais souvenirs de son union avec lui. Au début, ils avaient continué d’être les meilleurs amis du monde, et elle n’était pas loin de le trouver génial. Certes, elle avait vite déchanté, mais à présent elle souhaitait ne se rappeler que les bons moments de leur vie commune.
L’aspirine était efficace. Sa migraine ayant à peu près disparu, elle se promit de ne plus se laisser dominer par ses émotions et, encore moins, par son désir pour un homme qui la méprisait. En même temps, elle se jura de ne plus jamais avaler une seule goutte d’alcool ou de vin entre les repas.
Elle descendit au rez-de-chaussée. Dans la cuisine, elle se fit du café, le but et grignota quelques biscottes tout en regrettant de nouveau de n’avoir pas une cigarette à fumer pour se détendre. Sachant que Michael détestait l’odeur du tabac, elle n’avait plus acheté un seul paquet depuis son départ de la Californie.
Le soleil entrait à flots dans la cuisine. La journée pro-mettait d’être radieuse. Johanna éprouva l’envie d’aller se dégourdir les jambes dans le parc, mais auparavant elle devait protéger ses yeux. Où avait‑elle donc posé ses lu-nettes noires ? Elles n’étaient ni dans son sac, ni sur une des étagères de la cuisine. Peut-être les avait‑elle laissées, la veille, sur le bureau de Michael, lorsqu’elle avait pris [Mot Censuré]L'admin en sera averti !-naissance du message sur le répondeur ?
Comme une des portes-fenêtres du salon donnait sur la terrasse, elle choisit de traverser cette pièce pour atteindre le bureau. Ce serait plus rapide que d’aller faire un long détour par les couloirs et le hall d’entrée.
Elle poussa le vantail vitré et s’arrêta, interdite, sur le seuil du salon.
La chaîne stéréo était toujours sur le sol, ainsi que les cassettes enregistrées par Jeff et son groupe. Mais le vieux divan avait disparu.
Où diable était‑il ?
Elle le chercha en vain dans toutes les pièces du rez-de-chaussée. Il n’était pas non plus dans la resserre. C’était impensable qu’il se fût volatilisé… Impensable également que Michael l’eût relégué au sous-sol. Elle se souvenait de son poids et des difficultés qu’elle avait éprouvées en le traînant de l’ancienne office jusqu’au salon. Certes, Michael était un sportif, mais le plus costaud des athlètes ne pouvait descendre un escalier avec un meuble aussi volumineux sur le dos !
Johanna, qui détestait les énigmes, n’avait de cesse d’en trouver la solution. Aussi décida-t‑elle d’aller questionner Michael. Comme il ne lui avait laissé aucune consigne écrite avant son départ, elle en profiterait pour lui demander s’il comptait dîner ce soir à la maison.
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:49

Trois semaines plus tard, Michael se demandait s’il n’allait pas devenir fou.
Johanna respectait à la lettre la résolution qu’elle avait prise. Michael la soupçonnait d’y être grandement aidée par l’intérêt qu’elle accordait désormais à ses études. Elle s’était créé à l’extérieur un monde à elle, d’où il était exclu. A plusieurs reprises, elle avait même passé la soirée au concert ou au théâtre avec ses amies de faculté.
Qu’aurait‑il pu objecter ? Rien, évidemment. Elle rem-plissait parfaitement son contrat et assurait quarante heures hebdomadaires de travail en tenant la maison à la perfection.
Mais plus il la sentait s’éloigner de lui, plus il la désirait. Il éprouvait maintenant une frustration si douloureuse que, par moments, il sentait sa raison chanceler.
Même quand elle n’était pas présente, tout dans la maison lui rappelait Johanna. C’étaient le petit bouquet dans un vase sur sa table de travail, le parfum fleuri d’une eau de toilette qui flottait dans l’air, son plat préféré prêt à être réchauffé, l’attendant, le soir, dans la cuisine.
Lorsque son esprit cessait d’être préoccupé par les soucis de son entreprise, il pensait à Johanna. Tendu, prêt à explo-ser, il rêvait d’elle toutes les nuits. La flamme qui, neuf ans plus tôt, avait jailli entre eux, ne s’était pas éteinte ; elle s’était mise en veilleuse et rallumée à l’arrivée de la jeune femme, pour devenir maintenant un brasier qui le consumait.
Trois semaines plus tôt, lorsqu’elle lui avait signifié qu’elle entendait n’être rien de plus qu’une employée, il avait d’abord eu envie de se moquer d’elle. Mais il avait vu dans les yeux noisette une lueur qui l’avait intrigué, puis effrayé. Dans un éclair, il avait compris qu’elle était prête à rassembler ses affaires et à s’en aller. Où ? Il l’ignorait, mais la détermination du fin visage avait été implacable.
Et pourtant, bien qu’au fil des jours l’envie qu’il avait d’elle se fût exaspérée, il se refusait toujours à analyser la nature des sentiments qu’il éprouvait. Il est facile de croire à une simple attirance sexuelle, mais beaucoup plus compli-qué de découvrir ce qui se cache dans les replis de l’âme.
Pour bien souligner sa résolution de garder ses distances, Johanna avait cessé de prendre ses petits déjeuners avec lui, dès le lendemain de sa décision. A présent, quand il descen-dait le matin, tout était préparé sur la table de la cuisine, et il n’avait plus qu’à brancher la cafetière électrique et faire griller ses toasts. Elle attendait son départ pour descendre à son tour au rez-de-chaussée.
Ce jeudi-là, il se félicitait silencieusement de sa ruse. La veille, à la place des éternels toasts du breakfast, il lui avait exprimé son désir de savourer des crêpes. Celles-ci devant être confectionnées à mesure de leur dégustation, Johanna avait bien été obligée de se trouver en même temps que lui dans la cuisine.
Elle était là, en pyjama sous une robe de chambre en co-ton matelassé, pieds nus dans des mules, ses cheveux blonds noués en queue-de-cheval. Elle maniait la poêle en spécia-liste, retournant chaque crêpe d’un mouvement adroit du poignet, pour la lui servir ensuite toute chaude, sur une as-siette.
— Johanna !
— Oui ?
Elle daigna s’arrêter pour le dévisager en haussant des sourcils interrogateurs.
— Ne pouvons-nous au moins être aimables l’un envers l’autre ? demanda-t‑il.
— Mais nous le sommes.
— Non. S’il te plaît, assieds-toi en face de moi et, pour une fois, prenons ensemble notre petit déjeuner.
Elle jeta un coup d’œil à la pendule murale.
— Tu vas arriver en retard au bureau.
— Ce matin, j’ai tout mon temps. Mon premier rendez-vous n’est qu’à 11 heures.
— Si cela peut te faire plaisir, dit‑elle, vaguement dédai-gneuse.
Elle dressa rapidement son propre couvert, fit sauter trois crêpes, qu’elle empila sur une assiette, avant de s’asseoir, le buste raide. Les traits figés, elle se beurra une biscotte et emplit sa tasse de café.
— Pourquoi ne cesses-tu pas de me fixer ? demanda-t‑elle d’un ton neutre.
— Je ne te fixe pas, je te regarde. J’en ai encore le droit, non ?
Elle haussa les épaules et croqua dans sa biscotte, tandis que Michael poursuivait :
— Je voulais te remercier d’avoir renoncé, ce soir, à ton cours en fac pour recevoir avec moi les Larsen.
— C’est mon travail.
— Oui, certes, mais…
Elle l’interrompit.
— Hier soir, bien en vue sur ta table de travail, j’ai placé plusieurs types de menus. Seules les entrées changent, car j’ai déjà acheté le filet de bœuf. As-tu choisi ?
— Je les ai parcourus. Mais qu’est-ce que le « huachi-nango » ?
— Un plat mexicain très prisé des Texans. Il s’agit de fi-lets de poissons, grillés et relevés avec des piments verts, des tomates et des olives. Ils sont vendus en surgelés, prêts à être réchauffés. A tout hasard, j’en ai pris une boîte. J’attends ta décision pour les sortir du congélateur.
— A mon avis, nos invités préféreront commencer par un assortiment de charcuteries. En outre, cela simplifiera le service.
— Très bien.
— Très bien, monsieur Ross, rectifia-t‑il.
Elle le regarda, ahurie. Il continua du même ton fausse-ment sévère :
— N’est-ce pas conforme à ta ligne de conduite ? En gé-néral, une employée de maison n’appelle pas le patron par son prénom…. Qu’as-tu, Johanna ? Ma réflexion t’aurait‑elle déplu ? Tu trouves peut-être qu’entre nous le « monsieur » fait un peu trop cérémonieux ?
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:50

Michael découvrait qu’avec Jack Larsen rien n’était ja-mais simple. Aussi les événements ne se déroulèrent‑ils pas exactement comme prévu.
Le Texan adorait improviser. Le lendemain, quand il ap-pela son nouvel ami au bureau pour lui confirmer que le week-end à New York tenait toujours, Jack ajouta qu’il serait heureux si Michael acceptait de l’accompagner, le lendemain, dans le Rhode Island, où se déroulait la dernière journée d’un important salon nautique.
La veille, après le dîner à Park House, le Texan lui avait confié que, depuis toujours, il caressait un certain espoir. Propriétaire, entre autres, d’immenses champs de coton et d’usine de textile, il n’avait jamais réussi à décrocher la clientèle des constructeurs de bateaux de plaisance. Equiper catamarans et monocoques de voiles sortant de ses usines était son rêve. Or, Michael avait commis l’imprudence de lui dire que, en tant que petit-fils et neveu d’armateurs, il [Mot Censuré]L'admin en sera averti !-naissait bien ce milieu. Sur le moment, l’information n’avait pas paru intéresser Jack. Mais il avait dû y réfléchir ensuite, et voir là un moyen de s’introduire dans un monde qui lui était étranger.
Naturellement, Michael ne pouvait refuser. Rendez-vous avait donc été pris pour le lendemain samedi, à 9 heures, dans le salon nautique.
La ville de Providence, où se tenait le salon, étant à trois cents kilomètres au nord de New York, et Trenton à cent kilomètres au sud, Michael avait donc décidé de partir le vendredi soir et de coucher dans les environs de Providence, chez un de ses oncles.
Sur sa tendre insistance, Johanna avait accepté l’invitation des Larsen. Aussi Michael et elle étaient‑ils convenus de se retrouver à New York, le samedi, dans le courant de l’après-midi.
Johanna se sentait complètement épuisée en atteignant le cœur de Manhattan. Elle avait mis un temps fou à arriver jusqu’au Plaza Square. Depuis la sortie du Lincoln Tunnel, qui relie le New Jersey à New York en passant sous l’Hudson River, le trafic était un cauchemar et, au volant de la jeep, elle n’avait plus avancé qu’au ralenti.
L’itinéraire ne lui avait pourtant pas posé de problème. Au temps de son adolescence, elle était venue très souvent avec ses parents faire des courses à Manhattan et, en neuf ans, si la circulation était devenue démente, la ville, elle, n’avait guère changé. Certes, une épouvantable catastrophe avait rasé les tours jumelles qui avaient fait la fierté de New York, mais, à l’angle de la Ve Avenue et de la 59e Rue, le luxueux palace du Plaza dominait toujours Central Park.
Il était près de 16 heures lorsque Johanna confia les clés de la jeep au voiturier qui devait conduire celle-ci dans le garage privé du palace. Un employé galonné se saisit des bagages de la jeune femme et la précéda à la réception.
Johanna connaissait l’hôtel pour être souvent passée de-vant ses façades. Autrefois, elle s’était même promenée, avec sa mère, dans le dédale des halls et des salons décorés de fleurs et de plantes exotiques, regardant d’un œil admiratif les vitrines où les plus grands noms de la couture et de la joaillerie exposaient leurs modèles. Mais jamais elle n’aurait imaginé qu’un jour elle pénétrerait dans ce palace en cliente.
La veille, Donna Sue avait multiplié les coups de télé-phone à l’intention de la jeune femme, insistant d’abord pour qu’elle accompagnât Michael, ensuite pour lui propo-ser plusieurs programmes de sorties après dîner, plus allé-chants les uns que les autres.
Johanna trouvait cette soudaine amitié flatteuse, mais un peu envahissante. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir émue. Depuis la mort de ses parents, personne ne s’était jamais soucié d’elle et de ses goûts avec autant de gentillesse. Certes, elle soupçonnait Donna Sue de vouloir jouer les marieuses, et son hypothèse se confirma lorsqu’elle découvrit que la femme de Jack leur avait retenu une suite. Seul un salon privé séparait les deux chambres, dotées cha-cune d’une salle de bains individuelle.
Un peu surprise par la somptuosité du cadre, Johanna donna un généreux pourboire au valet qui posait son bagage sur le porte-valises de l’entrée.
Dès qu’il eut refermé derrière lui la porte du couloir, elle retira vivement ses chaussures et son manteau, et entreprit une visite approfondie des lieux.
Dans le salon, meublé de confortables sièges en cuir blanc, un petit mot de bienvenue était posé bien en vue, sur une table, près d’une corbeille de fruits confits. Donna Sue s’excusait de n’être pas là pour accueillir son invitée. Ce matin, au dernier moment, Jack lui avait demandé de l’accompagner au salon nautique. Tous quatre se retrouve-raient ce soir, entre 18 et 19 heures, au bar de l’hôtel.
Ses orteils enfoncés dans l’épaisse moquette, Johanna flâna d’une pièce à l’autre. Vastes et luxueuses, les chambres, qu’égayaient des bouquets de fleurs fraîches, étaient tapissées de soie sauvage. Toutes deux offraient de larges lits, des commodes et des fauteuils anciens. L’une était de style Directoire, l’autre d’époque Louis XV. Michael les trouverait sûrement un peu désuètes. Johanna, elle, était ravie. Elle choisit la première et y apporta sa valise, une valise en peau de porc qu’elle avait découverte dans la resserre de Park House et qui, nettoyée, était tout de même plus présentable que son vieux sac de marin.
Les deux salles d’eau, avec leur baignoire, leurs vasques de marbre et leurs nombreux accessoires raffinés lui apparu-rent comme le sommet du luxe.
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeJeu 27 Mar - 0:36

Effrayer C'est long !
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeJeu 27 Mar - 2:51

didoudida, si tu te met a lire sa va passer trop vite que tu ne verra pas passer le temps.
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeJeu 27 Mar - 7:06

Un peu de lecture na jamais fait de mal,j'en suis un peu plus loin du debut
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeJeu 27 Mar - 12:39

Oki , je commence a lire Wink
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeSam 29 Mar - 23:13

lol je li!
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeDim 30 Mar - 14:22

xD j'en suis au 2e sujet Wink
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeDim 30 Mar - 19:38

Joany tu te fous de nous mdr
Ta mis au debut :
Je cite
Citation :
Petite ligne a lire
Alors que t'aurais du mettre :
Citation :
Texte hyper long que je n'en aurai pas eu le temps d'en voir le bout
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 2 Avr - 1:38

Avant de lire... Es-ce que c'est bien ? Je ne veut pas lire pour rien ^^'
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeMer 2 Avr - 2:46

Moi je le lis et je trouve bien ^^
Ares tout c'est de la lecture,ca peut pas tuer de lire !
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeVen 4 Avr - 10:38

J'ai fini Pffiou J'ai bien Aimé xD
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didoudida
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeSam 12 Avr - 13:44

j'ai toujours pas fini lol
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitimeDim 13 Avr - 23:24

Allez barbie gogogogo !
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MessageSujet: Re: Sentiments Interdits de Audra Adams   Sentiments Interdits de Audra Adams Icon_minitime

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